Rencontre avec le photographe, Christian Sanna

FADY KAMBANA

Cette série s’attaque au tabou sur les jumeaux qui est instauré par une ethnie dans le sud de Madagascar, conduisant à l’abandon de ces enfants considérés comme maudits. Le travail photographique de Sanna met surtout en avant le portrait de ces mères qui ont refusé de se soumettre à cette forme d’interdit. Cette collection rend ainsi hommage au courage de ces femmes d’aller à l’encontre de leur communauté et des traditions, et donc, d’assumer de se faire rejeter par amour pour leurs enfants.

Voir l’interview réalisée par No Comment Madagascar

MORAINGY 

” Moraingy avait mis en lumière la résilience d’une jeunesse qui, à travers la pratique de ce sport traditionnel, trouve une forme d’échappatoire pour surmonter leur environnement social difficile. D’entrée de jeu, Christian Sanna avait produit des images en résonance avec ses émotions, et en filigrane ou par extension, il laissait entrevoir l’envers des décors d’une île fragilisée. ” 

Extrait tiré de la préface signée par Rina Ralay-Ranaivo pour l’exposition “Chère Embona”  à la Fondation H,  janvier 2021

En savoir plus

Ancien élève du lycée français de Tananarive, le photographe Christian Sanna est venu au mois de mars présenter son travail aux élèves de première – 1G4 et 1G8. Cette rencontre artistique a permis de retracer son parcours et de cerner les motivations et le travail photographique qui entourent chacune de ses collections.

Originaire de Nosy-Be, il quitte la Grande Ile en 2009 pour poursuivre ses études de comptabilité, de gestion et de finance en France. C’est en 2013, après un séjour dans son pays natal à prendre des clichés – de vacances, en amateur – qu’il a le déclic pour poursuivre des études dans la photographie, intégrant ainsi une école supérieure d’art : l’ ETPA de Toulouse. L’année 2016 révèle tout son talent lorsqu’il se voit décerner  le “Grand Prix Photographie” à la fin de ses trois ans d’études, ponctuant avec brio son cursus.

À l’aide de son appareil photo argentique moyen format, il développe des photos qui font appel à l’émotion tout en gardant certains codes de la photographie documentaire. Dans sa volonté de “raconter des histoires et des histoires vraies, réelles, pas factices” (interview 10point15.com), C. Sanna s’impose comme un photographe engagé et militant.

Un grand merci pour ce moment de partage qui aura certainement enrichi la culture artistique de nos élèves tout en leur permettant de mieux comprendre l’écriture photographique.

CHÈRE EMBONA

Cette collection nous plonge dans la nostalgie de l’artiste pour sa ville natale, Nosy-Be.

Lire l’article de la Fondation H consacré à cette exposition

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