Sortie architecture “les maisons traditionnelles malgaches”

Dans le but d’élargir, de renforcer nos connaissances, et de promouvoir la civilisation et les cultures malgaches, notre professeure de malgache Rebecca RAMAHEFASON, accompagnée d’un professeur de mathématiques M. Hasina RAVELONAHINA, d’un professeur de français M. Oliva RAKOTONIRINA et d’une autre professeure de malgache Mme Nirinantenaina RAMANAMPISOA, a organisé pour les classes de 3ème 7, 4ème 1 et 4ème 2 une sortie pédagogique ayant pour thème « les maisons traditionnelles malgaches » le mardi 15 janvier dernier .

Elle s’est déroulée à Ambohimanga et à Manandriana de Sabotsy Namehana, sur la route nationale numéro 2 (RN2) avant de la quitter pour prendre la route nationale numéro 51 (RN51). Ce projet avait pour objectif de nous faire connaître et d’identifier les éléments essentiels sur l’emplacement et la construction d’une maison typiquement malgache. Nous étions guidés par quatre guides géniaux tout au long de la sortie. Tout d’abord, nous avons commencé par la visite de deux maisons traditionnelles situées à Ankadivory d’Ambohimanga. Pour la première maison, nous avons appris que celle-ci était construite à partir de terre séchée. Cette technique traditionnelle consiste à mélanger de la terre, de l’eau, de la bouse et de la paille afin d’en faire une pâte compacte. Autrefois, c’étaient les esclaves qui piétinaient le mélange afin d’en supprimer les bulles d’air ; mais de nos jours, ce sont les paysans eux-mêmes qui s’en occupent. Pour vérifier que la pâte était vidée de tout l’air présent, ils y lançaient un poulet et regardaient si celui-ci pouvait s’en sortir.

Aussi, nous avons remarqué que la hauteur de la maison était élevée et définissait la richesse de ceux qui y vivaient, car à l’époque les nobles et les esclaves étaient différenciés non seulement par leurs tenues et leurs manières mais aussi par leur maison. Certaines règles sur l’orientation, l’emplacement des fenêtres, de la porte d’entrée et des objets nous ont été révélées, ainsi que la signification de chaque côté de la maison en rapport avec les douze collines malgaches nommées par le roi pour ses douze femmes (la polygamie étant autorisée à l’époque de son règne). Depuis des siècles, avant de procéder à toute construction, les Malgaches ont pour tradition d’aller consulter ce qu’on appelle « Mpanandro » ou un devin afin que la maison soit signe de bénédiction, de source de richesse et de bonheur pour toute la famille qui l’habitera. Ils doivent également honorer les ancêtres en versant un peu de rhum sur le côté Nord-Est de la maison.

Ensuite, nous avons continué vers le village d’Ambohimanga, là où se trouve l’une des douze collines sacrées d’Antananarivo « le Rova d’Ambohimanga ». Pour les Malgaches, le bleu signifie la beauté. Nous en avons profité pour prendre des photos et nous procurer des souvenirs devant le palais. Arrivés à la porte du palais, nous avons découvert que les gardes de celui-ci avaient tendance à jouer à des jeux traditionnels malgaches appelés le « katro » et le « fanorona ». Ces jeux se jouaient avec, comme pions, des cailloux ou des graines, sur des pierres plates qui leur servaient de plateaux. Dans un palais, il y a comme obligation de rentrer avec le pied gauche, et dans une maison d’entrer avec le pied droit. C’est un signe de respect envers les propriétaires

Nous avons poursuivi notre route vers Manandriana à pieds, après un pique-nique et une pause bien méritée pour admirer le beau paysage et observer les évolutions apportées aux maisons traditionnelles malgaches, par les missionnaires étrangers comme Jean Laborde, James Cameron  et le Gros. Les matériaux de construction ont changé et des piliers s’y ajoutent. Nous avons remarqué que les maisons s’y trouvant étaient pourvues de balcons faits en bois ainsi que d’ouvertures de chaque côté et non seulement du côté Ouest (les ouvertures étaient autrefois situées sur ce côté seulement afin de pouvoir profiter des derniers rayons du soleil et de se protéger du vent qui venait du côté Est). Sur celles-ci les toits étaient constitués de tuiles et les murs étaient renforcés en acier afin de consolider la maison. Enfin, la bâtisse était construite à partir de briques cuites, ce qui change de la traditionnelle terre séchée.

En conclusion, la sortie nous a été bénéfique et enrichissante. Cela nous a permis de découvrir un aspect très important de l’île de Madagascar dans le domaine de l’histoire architecturale des maisons des hauts plateaux.

Compte-rendu rédigé par les élèves de 4ème 1, 2 et 3ème 7

Contacts : Rebecca Ramahefason, rebecca.ramahefason@egd.mg, Nirinantenaina Ramanampisoa, nirinantenaina.ramanampisoa@egd.mg, Hasina Ravelonahina, hasina.ravelonahina@egd.mg.